Le projet en bref

Le projet de La Champagne, sur les communes de Senaide (88) et Bourbonne-les-Bains (52), est né de l’identification d’une zone respectant les contraintes imposées pour le développement d’un projet éolien (aéronautiques, éloignement aux routes et habitations, secteurs favorables des schémas régionaux éolien, etc.), d’abord sur la commune de Bourbonne-les-Bains fin 2019, puis sur la commune de Senaide fin 2020. Après discussion avec certains élus locaux et intercommunaux, et avec les propriétaires et exploitants agricoles de la zone, des études de faisabilité ont été lancées à l’été 2021. 

Pourquoi un projet éolien ici ?

Pour contribuer aux objectifs énergétiques que l’Europe, la France et la Région se sont fixés

L’installation d’un parc éolien sur le territoire contribuerait à atteindre les objectifs énergétiques déclinés à différentes échelles : 

  • Européenne : En 2008, le « Paquet Climat-Energie » de l’Union Européenne fixait l’objectif du « 3 x 20 » pour la politique énergétique de chaque État européen. C’est-à-dire, 20 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique européen, 20 % d’émissions de CO2 des pays de l’UE en moins, 20 % d’efficacité énergétique en plus d’ici à 2020.
  • Nationale : En 2015, la Loi sur la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV) a fixé un objectif de 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie en 2030, avec un taux d’électricité renouvelable de 40 %.
  • Régionale : Le SRADDET Grand Est Territoires, approuvé le 24 janvier 2020, prévoit une augmentation de la production éolienne jusqu’à 11 998 GWh en 2030 et 17 982 GWh en 2050. En 2021, la production éolienne en Grand-Est s’élève à 6 863 GWh. 

Parce qu’il existe une zone favorable au développement éolien

Dans le Schéma Régional Éolien (SRE) de l’ancienne région Lorraine (2012), Senaide est classée en « commune disposant de zones favorables de taille suffisante pour le développement de l’énergie éolienne »

Dans le SRE de l’ancienne région Champagne-Ardenne (2012), la commune de Bourbonne-les-Bains est classée favorable avec la mention « zone à enjeux majeurs ». 

Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger le dossier de concertation complet ici.

La zone d’étude

Zone d’étude du Projet éolien de La Champagne

L’historique du projet

Les bénéfices locaux du projet

La mise en fonction d’un parc éolien sur un territoire contribue à l’augmentation des ressources financières des collectivités locales (Département, Communauté de communes et commune) à travers les revenus de diverses taxes ou bien les revenus de la location des servitudes de voiries.

Dans le cadre du projet éolien de La Champagne, une éolienne de 4MW générerait les redevances fiscales suivantes pour les collectivités territoriales (chiffres basés sur la dernière loi finance et les derniers taux en vigueur arrondis à l’inférieur, susceptibles d’évoluer). Ces chiffres sont à multiplier par le nombre d’éoliennes sur les territoires respectifs.

La CVAE vise à être supprimée dans la Loi de finances 2023. Les montants sont indiqués à titre informatif

Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger le dossier de concertation complet ici.

Les études de développement pour prendre en compte les milieux naturels et les paysages

Le développement d’un projet éolien impose un travail d’analyse des enjeux locaux. Des bureaux d’études externes et indépendants sont mandatés pour expertiser le territoire sur les milieux naturels, les volets humains, environnementaux, paysagers, acoustiques…. Des études d’impacts (études environnementales, paysagères et acoustiques) sont aussi réalisées pour répondre aux obligations règlementaires et guider la réflexion sur l’implantation des éoliennes.

Ces études appuyées sur une étude de gisement de vent, se déroulent suivant plusieurs étapes : 

  • Réalisation de l’état initial du site, pour connaître les contraintes techniques, environnementales, paysagères, acoustiques du site.
  • Analyse des variantes d’implantation pour tenir compte des contraintes identifiées par rapport au gabarit et au nombre d’éoliennes.
  • Choix de la variante finale, la plus adaptée aux enjeux du site. 
  • Étude d’impacts de la variante choisie.

Ces études vont permettre de rendre compte des effets potentiels ou avérés du projet éolien sur son environnement et de favoriser son insertion sur le territoire.

L’étude du gisement éolien

Un mât de mesure installé en octobre 2021 sur la commune de Senaide a permis d’enregistrer les données de vitesse et de direction du vent. Corrélées à celles des stations Météo France, ces données permettent d’extrapoler les conditions de vent sur site sur plus de 20 ans et de simuler précisément la production du parc éolien.

La direction Sud-Sud-Ouest / Nord-Nord-Est est identifiée comme la direction dominante du site.  Il apparait que les vents de secteur Sud-Sud-Ouest sont plus importants en termes de vitesse et d’énergie.

Les études environnementales

L’étude du milieu naturel a été réalisée sur un cycle biologique complet, d’août 2021 à août 2022, et prend en compte un travail bibliographique ainsi que des observations de terrain. Toutes les espèces (oiseaux, chauves-souris, flore, petite faune,…) sont recensées et permettent d’établir une cartographie des enjeux de la zone d’étude pour permettre l’évaluation des impacts du projet.

Par exemple, les expertises pour l’avifaune témoignent d’un flux migratoire peu important et dominé par des espèces communes. Le bureau d’étude a également noté l’absence de la Cigogne noire durant la campagne d’inventaire, au sein d’un rayon de 10 kilomètres autour de la zone d’implantation potentielle (ZIP), ainsi qu’une présence réduite du Milan royal avec quelques passages en migration stricte en début de saison. Le Milan noir est quant à lui régulier au sein d’un rayon de 10 kilomètres autour du projet. Il niche au sud de l’air d’étude immédiate et chasse le long du ruisseau de Clan et aux abords de son nid.

Enfin, la diversité spécifique des chiroptères est réduite et largement dominée par la pipistrelle commune. Si on trouve des enjeux forts à modérés à proximité de la zone d’implantation potentielle, ils sont faibles à Senaide au niveau des fourrés et des milieux ouverts. 

Pour en savoir plus sur les études menées et leurs résultats, vous pouvez télécharger le dossier de concertation complet ici.

L’étude paysagère

L’étude a été menée depuis trois échelles de points de vue  différentes (aire d’étude immédiate, aire d’étude rapprochée et aire d’étude éloignée) autour de la zone d’étude et depuis des lieux stratégiques (monuments historiques, parvis des églises, sortie des villages les plus proches, etc.). 

Elle a permis d’aboutir à des cartes de synthèse des enjeux paysagers ainsi qu’à des préconisations du paysagiste pour enrichir la réflexion sur l’implantation des éoliennes. Ainsi, les conclusions de l’étude invitent à :

  • Privilégier une implantation en lignes parallèles au ruisseau pour respecter les lignes de forces du paysage.
  • Effectuer un recul vis-à-vis du bord du coteau et de la D417 au sud de la zone d’étude pour éviter un effet de surplomb sur le village de Villars-Saint-Marcellin et minimiser la covisibilité avec un monument historique.
  • Si des éoliennes se trouvent dans le cône de visibilité depuis la route arrivant à Bourbonne-les-Bains, privilégier l’alignement des éoliennes sur un axe unique.

Enfin, une fois les scénarii d’implantations définis, des photomontages seront réalisés pour simuler la présence du parc éolien dans le paysage.

Pour en savoir plus sur les études menées et leurs résultats, vous pouvez télécharger le dossier de concertation complet ici.

L’étude du milieu sonore

Neuf zones ont été identifiées comme pertinentes pour effectuer des mesures acoustiques au niveau des habitations les plus proches de la zone d’étude et dans tous les directions. Les mesures ont été réalisées du 29 avril au 23 mai 2022 par l’installation de sonomètres avec l’accord des habitants. Une simulation du bruit des éoliennes, appelée aussi l’émergence par rapport à l’état initial, permettra de s’assurer du respect de la réglementation.

La réglementation impose en effet que l’émergence ne soit pas supérieure à 5 décibels (à des niveaux supérieurs à 35 dB) le jour et de 3 décibels la nuit, période considérée plus calme.

Une fois le nombre et le modèle d’éoliennes choisis, si la modélisation montre qu’à certains moments de l’année, de la journée et dans certaines conditions météorologiques, les seuils sont dépassés, un plan de bridage (ralentissement voire arrêt des éoliennes) est mis en place afin de réduire l’émergence sonore due aux éoliennes. 

Pour en savoir plus sur les résultats de l’étude acoustique, vous pouvez télécharger le dossier de concertation complet ici.

Les méthodologies employées par ces différents bureaux d’étude ont permis d’identifier et de hiérarchiser l’ensemble des enjeux du territoire et les sensibilités principales. Les études ont été accompagnées d’échanges avec les élus locaux, les services de l’État, les experts environnementalistes, les propriétaires et exploitants de la zone de projet, afin de développer un parc éolien de moindre impact environnemental et paysager.

Ainsi, les conclusions de ces études démontrent clairement la compatibilité du projet éolien avec la zone prévue pour son implantation.

L’intégration du projet dans son environnement

Une fois l’implantation du projet définie en appliquant la logique d’évitement, les différents bureaux d’études pourront procéder à l’analyse des impacts réels du projet à partir de l’état initial.

Nous pourrons alors définir des mesures en suivant la séquence Éviter – Réduire – Compenser (ERC) pour que le parc s’intègre dans son environnement.  Une dernière partie « Accompagner » vient compléter la séquence ERC que l’on pourrait qualifier d’ERC-A. Elle consiste, après évaluation des impacts comme étant négligeables, à mettre en place des actions qui pourraient avoir un aspect positif sur l’environnement du projet.

Le calendrier prévisionnel du projet

Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger le dossier de concertation complet ici.